Vous allez me dire : "Mais qu'est-ce que c'est que ce titre tordu???"
Et bien ce n'est rien d'autre que l'intitulé de l'exposition absolument SUPERBE que j'ai pu découvrir à la Science Gallery de Dublin ce weekend (yes, I'm a lucky girl!). Avant de vous en dire plus sur ce séjour en verte Irlande, je me suis dit que cet article tombait à point nommé, alors que la côte Est des États-Unis subit une des pires catastrophe écologique de l'histoire...
Comment sensibiliser le public aux problèmes de pollution environnementale? Grande question contemporaine qui trouvera peut-être une ébauche de réponse dans cette exposition qui mêle art, science et poésie dans l'intérêt de l'environnement.
Originaires d'Australie, les deux sœurs Margaret et Christine Wertheim ont usé de leur talent de crocheteuses pour nous révéler la beauté et la triste destinée de la barrière de corail sur la côte de Queensland, en Australie.
Originaires d'Australie, les deux sœurs Margaret et Christine Wertheim ont usé de leur talent de crocheteuses pour nous révéler la beauté et la triste destinée de la barrière de corail sur la côte de Queensland, en Australie.
Une profusion de couleurs et de formes sinueuses qui se développent à l'infini, de façon harmonieuse. Et toutes ces formes sont des variations d'une structure mathématique appelée "espace hyperbolique"(d'où le titre tordu). Alors que les mathématiciens pensaient encore que cet "espace" était impossible, le nature jouait avec ces permutations depuis des centaines de millions d'années. C'est en 1997 que le docteur Daina Taimina de l'université de Cornell trouva comment réaliser des modèles de cette géométrie en utilisant l'art du crochet. Ainsi, en se basant sur le code original du crochet élaboré par Dr Taimina, les sœurs Wertheim ont passé ces 5 dernières années à développer la classification des êtres vivants de la barrière de corail... en crochet!
Et comme, grâce à ces techniques (qu'on peut apprendre sur place), chacun peut développer ses propres créatures coralliennes, le projet s'est étendu grâce aux donations anonymes de participants venus des USA, d'Angleterre, d'Irlande, du Japon ou encore de Lettonie. Au total, on estime qu'environ 3000 femmes (et quelques hommes) ont travaillé environ 10 000 heures pour réaliser le "Woolly Wonder" (textuellement "la merveille de laine") jusqu'à aujourd'hui!
Un filet de pêche remonte le fond corallien...
A l'entrée, une mise en scène réalisée à partir de déchets crochetés (sacs plastiques, vieux filets, bouteilles, bouchons,...)
A l'entrée, une mise en scène réalisée à partir de déchets crochetés (sacs plastiques, vieux filets, bouteilles, bouchons,...)
Le fragile récif de corail mort, blanchi par la pollution
Je croise les doigts pour que l'exposition face une halte en France et que vous puissiez voir par vous même comme c'est beau!
En attendant, pour en savoir plus (vidéo à l'appui) allez faire un tour sur le site http://sciencegallery.com/crochetcoralreef.
En attendant, pour en savoir plus (vidéo à l'appui) allez faire un tour sur le site http://sciencegallery.com/crochetcoralreef.